Non, ce n’est pas la combinaison gagnante du loto nippon ; c’est tout simplement les éléments d’une adresse. Pas facile avec cela de se repérer… En dehors des grandes artères en effet, pas de noms de rue à Tokyo, juste ces précieux numéros (pas si précieux que cela d’ailleurs, car ils ne me servent pas a grand-chose !) qui indiquent dans un quartier le pâté de maisons, l’immeuble… Il faut donc faire valoir son sens de l’orientation, tabler un peu sur la chance et ne pas hésiter à demander sa route.
Mappy nippon
Le système complexe d’écriture japonais – combinant trois types de caractères : les kanji (idéogrammes empruntés aux voisins chinois puis modifiés), les hiragana et les katakana (deux syllabaires propres au Japon) – ne facilite pas les choses même si, à Tokyo, certains panneaux bénéficient heureusement d’une transcription en alphabet latin !
Alors. comment ai-je trouvé le chemin de mon hôtel tokyoïte ce 27 septembre 2006? En fait, le site internet fournissait un plan détaillé, mieux il y avait même un parcours photo pour éviter les errances du client : une photo de la vue qu’on a en sortant du métro et le chemin à suivre à partir de là, puis d’autres photos de la rue à divers endroits du trajet. Assistance très appréciable.
Guêtres et robes froufroutantes à Tokyo
Après avoir pris mes quartiers, j’ai tout de suite voulu aller me perdre dans la ville. Je suis logé à Shinjuku, quartier très animé où j’ai déjà pas mal déambulé. J’avais également envie de revoir un autre endroit : Harajuku, déjà visité il y a près de vingt ans (ben oui…). Bon, j’ai fait quelques détours involontaires, mais ça n’a aucune importance, j’ai retrouvé l’endroit !
Quartier de la jeunesse branchée, aux looks improbables : filles aux talons aiguilles surmontés de guêtres du plus bel effet, adolescentes descendantes des poupées de Sarah Kay, robes froufroutantes et ombrelles à la main, ou copies conformes de leurs héroïnes de mangas, autres adeptes du piercing, garçons aux cheveux longs décolorés avec « effet décoiffé »… que du bonheur ! Ici, modernité et traditions se côtoient sans arrêt, et on croise aussi des femmes en kimono.
Un Bouddha de 93 tonnes
Au cours de cette semaine, une seule escapade à l’extérieur de la métropole : destination Kamakura, loin de la densité humaine et de la frénésie de la ville. Grand luxe à cette occasion, j’ai passé une bonne heure sans croiser personne !
Kamakura se situe à 1 heure de train de Tokyo. Elle a détrôné pendant plus de 100 ans Kyoto en tant que capitale (mais c’était aux XII-XIIe siècles…). Aujourd’hui, Kamakura est surtout connue pour son grand bouddha (construit en 1252) et ses temples zen.