Elles ne sont pas encore arrivées. « Elles », ce sont les grues à col noir qui migrent du Tibet à la fin octobre pour passer l’hiver dans la vallée glaciaire de Phobjika.
Contraste saisissant avec les autres paysages traversés jusqu’à présent : pas d’arbre dans la vallée.
Un peintre-sculpteur au monastère
Quatre cents grues sont recensées chaque année ici et leur présence est source d’histoires étranges (comme souvent au Bhoutan). Lorsqu’elles arrivent, elles font – paraît-il – trois fois le tour du monastère de Gangtey avant de se poser dans la zone marécageuse au centre de la vallée.
Cet édifice, perché sur une colline à l’entrée de la vallée de Phobjika, est constitué d’une tour centrale autour de laquelle sont installées les habitations des moines. Un peintre-sculpteur travaille pour la communauté monastique.
Dans son atelier, à l’intérieur du monastère, des panneaux encore bruts attendent d’être convoqués par sa main précise et sa collection de pinceaux avant de rejoindre les intérieurs des lieux saints.
Nuances de couleurs
Du monastère, un sentier serpente jusqu’à la vallée, vaste et entièrement dégagée. Elle est percée par une rivière dont les méandres se plaisent à modeler le paysage tout en nuances de couleurs. Quelques troupeaux de vaches ont élu domicile là et broutent tranquillement.
La journée se termine dans une ferme avec la préparation d’un bain « aux pierres chaudes ». Elles prennent de la température dans un feu et sont ensuite plongées dans l’eau pour une trempette bien trop chaude pour moi !