Exposition Picasso au FHEL - Landerneau (France)

Picasso à Landerneau. Oui, Pablo aimait Jacqueline

Multiples facettes de Picasso

Le Fonds Hélène et Édouard Leclerc propose à Landerneau une exposition d’œuvres du peintre Pablo Picasso retraçant notamment les années qu’il a partagées avec Jacqueline Roque, sa troisième épouse. Près de deux cents toiles, dessins ou céramiques dont Jacqueline hérita à sa mort. Cette rétrospective, organisée en chapitres chronologiques, provient de la collection particulière de Catherine Hutin, fille de Jacqueline Roque.

La présentation offre une succession de séquences qui permettent la découverte des différentes périodes de l’artiste.

Égérie et modèle de Picasso

Au fil de l’exposition qui traverse toutes les périodes de peintre, de nombreuses toiles représentant Jacqueline Roque qui va l’accompagner les vingt dernières années de sa vie.

Parcours de l’exposition :

  • Picasso avant Picasso
    Sous l’impulsion de son père José Ruiz Blasco, peintre et professeur de dessin, il réalise ses premiers essais en peinture, de style académique, et signe de son nom de naissance. À Barcelone, en 1899, Il abandonne l’enseignement officiel et suit sa propre voie et délaisse le patronyme paternel au profit de celui de sa mère : Picasso.
  • Cubismes
    Le peintre s’installe à Paris au Bateau-Lavoir à Montmartre. Il y rencontre Guillaume Apollinaire, André Salmon ainsi que Fernande Olivier, son modèle et sa compagne. Les découvertes de Van Gogh, Gauguin, Ingres, Cézanne et des arts africains influenceront sa création avec l’invention du cubisme : perspectives et canons traditionnels bousculés avec une schématisation des formes sous des axes différents et simultanés.
  • Métamorphoses
    En 1918, il épouse Olga Khokhlova mais connaît des difficultés dans sa vie conjugale dès 1925. Elles se traduisent dans sa peinture avec des portraits d’Olga, très angulaires, souvent agressifs. Il rencontre Marie-Thérèse qui inspire au jeune quinquagénaire des images plus calmes et aux formes plus épanouies.
  • Les années de ténèbres
    Dora Maar, peintre et photographe est sa nouvelle muse, rencontrée en 1935. L’approche du nouveau conflit mondial se fait sentir dans sa peinture. Natures mortes, vues d’atelier, paysages de Paris révèlent l’enfermement de Pablo Picasso lorsque la guerre éclate. Une palette aux tons de plus en plus violents et durs se fait jour.
  • L’après-guerre
    Après la Libération, la liberté retrouvée apporte un nouveau souffle à Picasso qui renoue avec la Côte d’Azur qu’il avait découverte en 1920. Françoise Gilot, jeune peintre, est sa nouvelle compagne. Pendant dix ans, cette relation contribue au renouveau créatif de Pablo Picasso, avec des résonances mythologiques et la mise en avant du nu féminin.
  • Une nouvelle lumière
    À Madoura, Picasso expérimente les possibilités de la céramique où il exerce ses talents de peintre et de sculpteur avec des formes qu’aucun céramiste n’aurait alors osé pratiquer. Il fréquente les corridas d’Arles, de Nîmes ou de Vallauris et la tauromachie irrigue à nouveau son œuvre. Picasso rencontre Jacqueline Roque en 1952, qui deviendra sa compagne et son épouse en 1961. Il quitte alors définitivement Paris et s’installe dans le midi de la France. Les premiers portraits de Jacqueline sont étincelants de lumière et de couleurs.
  • Les ateliers
    En 1955, Picasso acquiert une grande villa bourgeoise « La Californie » sur les hauteurs de Cannes. Il jouit du plus grand espace de vie et de création dont il ait jamais disposé.
    Ateliers de peintures, de gravures où tableaux, dessins, sculptures, céramiques s’accumulent et occupent tous les espaces disponibles. La maison devient le gardien de la mémoire de l’artiste. La maison elle-même est son motif privilégié, grande salle de séjour avec le rocking-chair et sa muse en majesté, vues sur le jardin par les fenêtres de style mauresque et ses palmiers… Il les appelle « ses paysages intérieurs ». Le couple s’installe ensuite au grand mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins en 1961. Une autre série très prolifique voit le jour dans le huis-clos de ce nouvel atelier.
  • Femmes assises
    À Mougins, Jacqueline devient pour Picasso le modèle de toutes les femmes. Plus de 160 portraits de Jacqueline naîtront durant la seule année 1963. Il la représente assise, pose qu’il affectionne et qui l’autorise à renouveler sans cesse le rapport de l’espace à la figure. Un accessoire, animal familier, chapeau vient parfois apporter une note colorée et un peu de tendresse aux tableaux où Jacqueline a le plus souvent le port altier d’une dame de la cour d’Espagne.
  • Les dernières années
    À quatre-vingt dix ans, Picasso réaffirme que la peinture est d’abord une œuvre de désir. Son travail des dernières années témoignent d’un enthousiasme, d’une invention et d’une créativité extraordinaire. Ses talents de coloristes s’expriment dans une galerie de personnages familiers où son Espagne natale et ses maîtres vénérés du passé ont toute leur place. Il peint avec frénésie et dans une urgence extrême de grands tableaux dans une débauche de couleurs en laissant vierge une partie de la toile pour mieux affirmer les formes de la composition.

 

 

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