Dociles, hirsutes, en bataille, blonds, bruns, roux, teints… nos cheveux parlent de nous. Ils véhiculent aussi des stéréotypes, participent à la séduction, sont attachés à des croyances, constituent des trophées… L’exposition « Cheveux chéris », présentée à l’abbaye de Daoulas, s’intéresse à leur histoire, à travers le temps et les cultures.
« Comparant les coquetteries des belles citadines africaines aux coiffures de stars de cinéma, les coquetteries des Hautes Terres de Nouvelle Guinée à celles des Merveilleuses du Directoire, l’exposition avance vers l’idée du matériau humain à modeler, à sculpter, support de savoir-faire, de la relativité de la beauté. Mais aussi objet de perte, symbole du temps qui passe. Reliques, les cheveux conservent un peu de l’aura et de l’énergie de leur propriétaire. Des coiffes des Papous aux ornements amérindiens, l’exposition s’intéresse aussi à ces cheveux-trophées dotés de multiples et prodigieux pouvoirs. »
Deux autres expos qui décoiffent
En lien avec celle-ci, deux autres expositions, hommage à la beauté des coiffures nigérianes :
- « Hairstyles », avec des photographies en noir et blanc de J.D. Okhai Ojeikere (décédé en 2014), installée dans les jardins de l’Abbaye ;
- « Chroma, an ode to J.D. Okhai Ojeikere », avec des photographies très colorées de Medina Dugger, à découvrir dans la ville de Daoulas.
Les cheveux dressés sur la tête
J.D. Okhai Ojeikere passe en revue les coiffures ancestrales réhabilitées par la jeunesse qu’il photographie pour garder trace de cette part de la culture nigériane. De magnifiques images de dos, de profil, parfois de face.
Medina Dugger, quant à elle, rend hommage au travail de l’artiste nigérian et met en valeur des créations de coiffures qui participent à l’art de la culture capillaire de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Les images de cette jeune artiste américaine, qui a élu domicile à Lagos, sont exposées dans différents lieux de la ville : façades, murs, jardins…, occasion d’une agréable balade photographique.