Quatre jours super au milieu des temples d’Angkor. Les ambiances sont différentes en fonction des époques de construction (brique, pierre) mais aussi des lieux sur lesquels sont situés les édifices (dans la jungle et complètement envahis par la végétation par exemple).
Découverte de temples plus anciens que le célébrissime Angkor Vat, mais également très saisissants, avec des sculptures d’une grande finesse. Un travail sur la pierre qui fascine et émeut.
Do you want cold drink Sir ?
Beaucoup d’endroits envahis par des hordes bien sûr (genre lever de soleil Angkor Wat) mais aussi des lieux calmes, beaucoup moins visités et avec de la vie. En effet, des monastères en activité y sont accolés. Dans ce genre d’endroits, il y a aussi inévitablement les enfants vendeurs de cartes postales (« one dollar, one set »), de guides, de T-shirts et des vendeuses avec des « do you want cold drink sir ? » « you remember me when you come back ».
Reproductions de la statuaire d’Angkor
Il y a par ailleurs des jeunes qui errent à la recherche du touriste esseulé pour pratiquer leur anglais. Je suis une bonne proie et, de plus, de bonne humeur. J’ai donc speak English avec eux (where do you come from ? How old are you ? Are you married ? Do you have a girlfriend ? What is your job ? How long in Cambodia ? J’en oublie certainement…)
Pour voir comment les artisans travaillent aujourd’hui, je suis allé, en fin de journée, visiter un atelier : Les artisans d’Angkor. Il accueille des jeunes en formation des villages environnants ; travail sur pierre, mais aussi sculpture sur bois, peinture… Pendant six à huit mois, ces RMistes (sans revenu minimum) se forment ainsi aux techniques et travaillent sur des reproductions de la statuaire d’Angkor. Ce programme d’insertion est né en 1992, a été soutenu par la France puis l’Union européenne et doit maintenant se financer par lui-même. Ses revenus proviennent des travaux exécutés par les étudiants.
À Siem Reap, la ville « camp de base » pour les temples d’Angkor, beaucoup de gens mendient, victimes de mutilations corporelles causées par les mines anti-personnel.
J’ai d’ailleurs vu ce matin des gens dans un camion qui partaient déminer des parcelles à quelques dizaines de kilomètres d’Angkor. Eux travaillent par le biais de la fondation créée par la princesse Diana. Boulot difficile et un peu risqué, il y a encore des accidents.