Après un vol Paris-Oslo puis un Oslo-Evenes, arrivée à Harstad, ville du nord de la Norvège à l’activité portuaire importante, et escale de l’express côtier – la ligne de bateau fret et passagers qui va de Bergen, au sud du pays, à Kirkenes, à la frontière russe (2 400 km).
C’est cette ligne que nous empruntons pour rejoindre notre destination, Svolvaer, sur les îles Lofoten. Elles sont situées juste au-dessus du cercle polaire arctique.
Embarquement le matin à bord du navire MS Lofoten (parfaitement raccord !), pour une dizaine d’heures de traversée. Inauguré en 1964, il dispose de petits salons, de cabines, de coins terrasses en extérieur. Bois anciens, petits rideaux gris au décor mappemonde, portrait du roi et de la reine de Norvège… Nickel pour un petit voyage dans le temps.
« Ne ménagez pas votre peine pour ce bateau les gars, ce sera un express côtier ». Ce sont les paroles de Richard With, le fondateur de la compagnie Hurtigruten, aux ouvriers qui travaillaient à la construction du Vesteråalen, le premier navire bâti par la compagnie en 1891.
Bateaux pour fret et passagers
Capitaine et marchand aisé des îles Vesteralen (les voisines des Lofoten), Richard With voulait disposer de son propre moyen de remorquage et de transport pour ses affaires, à l’heure où la pêche au hareng rapportait gros. Pari gagné, les bateaux de la compagnie voguent aujourd’hui jour et nuit, toute l’année.
La ligne est vite devenue très vite importante. Les navires ont été équipés de contenants réfrigérés dans les années 30, d’où un développement de l’industrie de transformation du poisson dans le nord de la Norvège.
Elle continue de charger et décharger du fret à toutes ses escales mais achemine les passagers et fait dans le touristique. Ambiance croisière, dîner avec places réservées, excursions pour les plus volontaires… Ça, on s’en passe ! On préfère regarder les paysages pendant la traversée. Des montagnes abruptes plongeant dans la mer, des sommets enneigés, des villages (pas beaucoup) aux maisons de bois colorées…