Le plombier suisse allemand, la chercheuse française et le moine bhoutanais. Voilà les personnes avec lesquelles j’ai passé une soirée dans la demeure seigneuriale d’Ogyen Choling, une imposante bâtisse qui domine la vallée de Tang.
Autour d’un poêle à bois à la chaleur bienfaitrice (2.950 mètres d’altitude), nous avons partagé un repas en compagnie également de la propriétaire du lieu, noble bouthanaise à l’anglais parfait, qui a transformé son palais en musée.
Le moine bhoutanais : il exerce des responsables à l’université royale. Il essaie de joindre son frère qui, depuis la capitale, a pris la route dont un pan vient de s’écrouler à la suite de pluies violentes. Après plusieurs tentatives, il parvient à lui parler. Le frère dormira dans la voiture cette nuit en attendant que la voie soit de nouveau praticable.
Le plombier suisse allemand : il est arrivé à Ogyen Choling il y a cinq semaines en tant que bénévole. Sa mission : à la demande de la propriétaire et de son mari (un Suisse), il doit installer les salles de bain et WC dans les chambres d’hôtes qu’ils sont en train d’aménager. Il est aidé en cela par deux équipes d’apprentis d’écoles bhoutanaises, qu’il doit former à sa technique de travail. Il repart dans une semaine et ne pourra pas tout achever.
La chercheuse française : tibétologue, directrice de recherche au CNRS, elle vit et travaille au Bhoutan depuis une trentaine d’années. Elle enseigne à l’université royale.
Soirée particulière dans un endroit très reculé. La vallée de Tang est accessible par une route en cul-de-sac, elle reste donc isolée. Pour atteindre notre point de chute de la journée, nous avons fait quelques étapes : un lieu de pèlerinage près d’une gorge, une couvent de nonnes, un monastère… C’est un peu le quotidien mais chaque endroit a une particularité, est l’occasion d’une rencontre, ou d’un moment d’émotion…
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